La Vraie et parfaite science des armoiries
est le titre de l’ouvrage de Pierre Palliot paru en 1660.
Ce dictionnaire de blason classique est ici retranscrit, adapté et illustré par nos soins.
Il y a 2 termes dans ce répertoire commençant par la lettre H.
Heaume
C'est la première pièce des armes et l'ornement des armoiries, car, comme le chef en l'homme est la partie principale de son corps, et que cette partie-là étant offensée, le reste s'en ressent, il est nécessaire de la défendre sur toutes les autres, ce qui se fait par l'habillement de tête (...) De tous temps nous avons eu d'autres termes qui en un seul mot signifient la même chose : les Anciens l'appelaient heaume ; sous François 1er on le nommait armet, d'autres fois casque, pot, cabasset, bassinet, salade, morion et bourguignotte à cause de nos vieux Bourguignons qui s'en était servis des premiers.
Toutefois ces dénominations ne sont pas toujours données indistinctement ; ainsi on y a parfois observé la forme et l'usage, les uns étant propres aux gendarmes et hommes de cheval, les autres aux piétons et à l'infanterie (...) Ceux-la couvrent le visage, en telle sorte néanmoins que, par une ouverture qui est à l'endroit des yeux, garnie de grille et treillis et qui sert de visière, les cavaliers qui les portent peuvent voir et reconnaître l'ennemi, tant pour l’assaillir que pour s'en défendre, et de cette forme sont les heaumes se mettent sur les écus pour ornement et marques de noblesse.
Toutefois ces dénominations ne sont pas toujours données indistinctement ; ainsi on y a parfois observé la forme et l'usage, les uns étant propres aux gendarmes et hommes de cheval, les autres aux piétons et à l'infanterie (...) Ceux-la couvrent le visage, en telle sorte néanmoins que, par une ouverture qui est à l'endroit des yeux, garnie de grille et treillis et qui sert de visière, les cavaliers qui les portent peuvent voir et reconnaître l'ennemi, tant pour l’assaillir que pour s'en défendre, et de cette forme sont les heaumes se mettent sur les écus pour ornement et marques de noblesse.
Héraldique
[L'ouvrage de Palliot ne comporte pas d'entrée pour le mot Héraldique. Toutefois sa préface comporte des réflexions sur ce thème, et avertir le "Lecteur".]
L'art parfait de blasonner appartient aux rois et hérauts d'armes, à cela de particulier que, comme c'est à eux de donner le sujet et l'invention des arcs de triomphe, emblèmes et devises pour rendre honneur aux victorieux, aussi est-ce de leur charge de déchiffrer les écus et les blasonner de leur signification et qu’en traitant des armoiries on peut remarquer quantité de belles choses. Qu’outre les divers traits de l'histoire, orner le discours de rares humanités, et y faire plusieurs réflexions sur leurs origines et l'étymologie des mots, qui ne tireront néanmoins leur certitude que de la pensée de celui qui les aura faites. Donc le tout se terminera toujours à enseigner les termes de l’héraldique, et donner connaissance des familles par les blasons.
C’est, lecteur, ce que tu apprendras parfaitement en ce traité, que je t'aurais donné plus complet, si le temps, et le lieu où je suis, auquel je ne puis effectuer à ma volonté mes entreprises, ne m'en avaient empêché ; toutefois si ce que je te donne t'agrée, attends quelque chose de plus spécieux de mon travail pour contenter ta curiosité. En récompense de quoi je te demande à la grâce de me donner avis des fautes que tu y rencontreras : soit dans les armes, qui souvent sont ignorées de ces mêmes maisons, soit aux noms propres des familles, qu'il est bien difficile d'éviter dans un si grand nombre, ou une lettre pour une autre, un u pour un n ou un n pour un u, ainsi de beaucoup d'autres, change entièrement le nom. J'aurai obligation à ta courtoisie, si tu m'aides à corriger mes défauts.
L'art parfait de blasonner appartient aux rois et hérauts d'armes, à cela de particulier que, comme c'est à eux de donner le sujet et l'invention des arcs de triomphe, emblèmes et devises pour rendre honneur aux victorieux, aussi est-ce de leur charge de déchiffrer les écus et les blasonner de leur signification et qu’en traitant des armoiries on peut remarquer quantité de belles choses. Qu’outre les divers traits de l'histoire, orner le discours de rares humanités, et y faire plusieurs réflexions sur leurs origines et l'étymologie des mots, qui ne tireront néanmoins leur certitude que de la pensée de celui qui les aura faites. Donc le tout se terminera toujours à enseigner les termes de l’héraldique, et donner connaissance des familles par les blasons.
C’est, lecteur, ce que tu apprendras parfaitement en ce traité, que je t'aurais donné plus complet, si le temps, et le lieu où je suis, auquel je ne puis effectuer à ma volonté mes entreprises, ne m'en avaient empêché ; toutefois si ce que je te donne t'agrée, attends quelque chose de plus spécieux de mon travail pour contenter ta curiosité. En récompense de quoi je te demande à la grâce de me donner avis des fautes que tu y rencontreras : soit dans les armes, qui souvent sont ignorées de ces mêmes maisons, soit aux noms propres des familles, qu'il est bien difficile d'éviter dans un si grand nombre, ou une lettre pour une autre, un u pour un n ou un n pour un u, ainsi de beaucoup d'autres, change entièrement le nom. J'aurai obligation à ta courtoisie, si tu m'aides à corriger mes défauts.