La Vraie et parfaite science des armoiries
est le titre de l’ouvrage de Pierre Palliot paru en 1660.
Ce dictionnaire de blason classique est ici retranscrit, adapté et illustré par nos soins.
Il y a actuellement 1 terme dans ce répertoire commençant par la lettre P.
Parlantes (armes)
Les armes parlantes sont celles qui se rapportent au nom de ceux qui les portent : elles ne sont pas bien légitimes quand elles tiennent du rébus de Picardie (par multiplicité de pièces différentes qui composent le nom de celui qui est en charge son écu, ce qui marque un esprit aussi bas que sa naissance, dit le sieur Segoin). Mais quand elles ont seulement du rapport et de la conformité au nom, soit par une simple allusion, ou par équivoque, l'on peut dire que celui qui les a prises le premier a désiré de faire connaître par la représentation de ses armes un nom qui s'est rendu considérable par quantité d'actions que son mérite et la générosité ont produites.
Le père de Varennes estime qu'il n'y a point d'armoiries mieux faites, et moins sujettes à être taxées de vanité, que les parlantes, puisque suivant la maxime et la pratique des sages, nous devons faire état particulier des moyens les plus propres pour arriver à notre fin. Si bien que considérant le but ou vise tous l’usage des écus d'Armes, je me tiens assuré, dit ce père, qu’au lieu du mépris qu'on fait ordinairement des armes parlantes, on jugera qu'elles méritent d'être grandement estimées en l'heure naïveté, étant vrai que les armoiries n'ont été inventées que pour mettre distinction entre personnes et familles, et servir de marque à tous ce qui appartient aux particuliers, et de conséquent rien de plus propre à cet effet, pour se faire connaître, que par la créature ou l'ouvrage de main qui a le même nom que sa personne.
Ainsi ces sortes d'armes doivent être tolérées, puisque nous voyons des royaumes, des duchés, décompter, et de grande et nobles familles, et maisons illustres, tant en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie, qu’autres province) qui les ont reçues de leurs ancêtres par une longue suite d'années.
Le royaume de Grenade porte d'or, dit Barra, et La Roque d'argent, à la grenade de gueules soutenu et feuillée de sinople. Galice, royaume, porte d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’argent, à un ciboire ou calice couvert d'or. Chabot porte d'or à trois chabots de gueules.
La maison de Mailly en Picardie, l'une des plus anciennes de la province, porte d'or à trois maillets de sinople, qui par aucuns de cette maison sont portés de différentes couleurs pour en distinguer les branches, suivant la volonté de Gilles ou Gillon de Mailly, seigneur du dit lieu, d’Orsignol, d’Authuille et de Nédon, lequel (au rapport d'Adrien de la Morlière), laissa quatre garçons de son mariage avec Jeanne d’Amiens sa femme, et à chacun une seigneurie, savoir à Jean son ainé,, Mailly, à Antoine, Orsignol, à Gilles Authuille et à Jean puiné, Nédon ; voulut par son testament qui ne chargeassent pas leurs armes d'aucune brisure pour les distinguer mais seulement changeassent les maillets de couleur sur un même champ : que l'aîné les conserverait de sinople, le second les porterait de gueules, le troisième d'azur, et le quatrième de sable, ce que leurs descendants ont toujours observé depuis. Ceux de ce nom au duché de Bourgogne, dont deux chevaliers d'honneur au Parlement, portent de gueule à trois maillets d'or).
Mauléon : de gueules au lion d'or, Mauléon, malus Léo ; de Vignoles : de sable au cep de vigne d'argent soutenu d'un échalas de même. De La Tour (dont les ducs de Bouillon, ci-devant souverain de Sedan, et maréchal de Turenne) porte semé de France à la tour d'argent (ce semé de France fut pris par Albert de La Tour II du nom, seigneur de La Tour, par concession du roi Philippe-Auguste, et par ce moyen changea le champ de l'écu de ses prédécesseurs qui était de gueules). Ce même roi en considération des services qu’il lui avait rendu lui donna les châteaux, et châtellenies d'Orset, de Cousde, et de Montperroux en Auvergne.
Le père de Varennes estime qu'il n'y a point d'armoiries mieux faites, et moins sujettes à être taxées de vanité, que les parlantes, puisque suivant la maxime et la pratique des sages, nous devons faire état particulier des moyens les plus propres pour arriver à notre fin. Si bien que considérant le but ou vise tous l’usage des écus d'Armes, je me tiens assuré, dit ce père, qu’au lieu du mépris qu'on fait ordinairement des armes parlantes, on jugera qu'elles méritent d'être grandement estimées en l'heure naïveté, étant vrai que les armoiries n'ont été inventées que pour mettre distinction entre personnes et familles, et servir de marque à tous ce qui appartient aux particuliers, et de conséquent rien de plus propre à cet effet, pour se faire connaître, que par la créature ou l'ouvrage de main qui a le même nom que sa personne.
Ainsi ces sortes d'armes doivent être tolérées, puisque nous voyons des royaumes, des duchés, décompter, et de grande et nobles familles, et maisons illustres, tant en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie, qu’autres province) qui les ont reçues de leurs ancêtres par une longue suite d'années.
Le royaume de Grenade porte d'or, dit Barra, et La Roque d'argent, à la grenade de gueules soutenu et feuillée de sinople. Galice, royaume, porte d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’argent, à un ciboire ou calice couvert d'or. Chabot porte d'or à trois chabots de gueules.
La maison de Mailly en Picardie, l'une des plus anciennes de la province, porte d'or à trois maillets de sinople, qui par aucuns de cette maison sont portés de différentes couleurs pour en distinguer les branches, suivant la volonté de Gilles ou Gillon de Mailly, seigneur du dit lieu, d’Orsignol, d’Authuille et de Nédon, lequel (au rapport d'Adrien de la Morlière), laissa quatre garçons de son mariage avec Jeanne d’Amiens sa femme, et à chacun une seigneurie, savoir à Jean son ainé,, Mailly, à Antoine, Orsignol, à Gilles Authuille et à Jean puiné, Nédon ; voulut par son testament qui ne chargeassent pas leurs armes d'aucune brisure pour les distinguer mais seulement changeassent les maillets de couleur sur un même champ : que l'aîné les conserverait de sinople, le second les porterait de gueules, le troisième d'azur, et le quatrième de sable, ce que leurs descendants ont toujours observé depuis. Ceux de ce nom au duché de Bourgogne, dont deux chevaliers d'honneur au Parlement, portent de gueule à trois maillets d'or).
Mauléon : de gueules au lion d'or, Mauléon, malus Léo ; de Vignoles : de sable au cep de vigne d'argent soutenu d'un échalas de même. De La Tour (dont les ducs de Bouillon, ci-devant souverain de Sedan, et maréchal de Turenne) porte semé de France à la tour d'argent (ce semé de France fut pris par Albert de La Tour II du nom, seigneur de La Tour, par concession du roi Philippe-Auguste, et par ce moyen changea le champ de l'écu de ses prédécesseurs qui était de gueules). Ce même roi en considération des services qu’il lui avait rendu lui donna les châteaux, et châtellenies d'Orset, de Cousde, et de Montperroux en Auvergne.